Les crises socio-environnementales sont menaçantes pour nos écosystèmes et deviennent des maux communs à l’humanité, non seulement pour tout être humain, mais aussi pour les éléments de l’environnement des humains. Ce qui suscite des réflexions et des mécanismes d’actions aux échelles locale, nationale et internationale, pour trouver des solutions aux problèmes écologiques. La lutte contre les problèmes environnementaux planétaires apparaît comme une préoccupation de tous, et non d’un individu, d’une société isolée ou d’un État autarcique (Pape François, 2015). De là, un ordre planétaire de coopération environnementale se crée, à toutes les échelles. La communauté internationale se mobilise à travers des dialogues, concertations, négociations, forums, sommets d’États, conférences, conventions et accords bilatéraux et multilatéraux, dans des objectifs de conservation et de limitation d’émission de gaz à effet de serre (Barrière et Rochegude, 2008). À titre d’exemple, on peut citer les conférences de Rio et de Stockholm, les sommets de Johannesburg, COP21, COP27 ou encore la COP africaine.

Outre ces conférences, qui s’inscrivent dans une logique socio-environnementale, on assiste à divers projets de coopération environnementale, aux échelles territoriale, régionale et internationale (Djeflat, Boidin, 2010).

Au niveau local, par exemple, le programme régional Rev3 s’inscrit dans la dynamique des mécanismes de coopération déployés par la Région Haut-de-France pour mobiliser les acteurs territoriaux et d’ailleurs, afin d’inverser la tendance actuelle, dans la perspective d’une transition juste, profondément impactante et universelle. À cet effet, la Région mobilise les acteurs territoriaux, nationaux et internationaux afin de dialoguer, échanger et coopérer pour la réussite d’un tel projet de transition. Consciente des enjeux planétaires, cette dynamique régionale vise à renouveler et renforcer le lien de partenariat entre les acteurs économiques, la société civile et les élus, afin d’œuvrer pour une transition respectueuse de l’environnement.

À l’échelle internationale, on assiste à divers projets de coopération environnementale multinationale, tels que les projets de coopérations Nord-Sud (Djeflat, Boidin, 2010), dans le cadre des Objectifs de Développement Durable. Par exemple, l’Agence Française de Développement et d’autres organismes internationaux nouent des partenariats dans la transition écologique et socio-économique des pays du Sud.

Cependant, force est de constater que la coopération environnementale internationale présente des difficultés et limites, nécessitant d’être repensée pour une transition écologique véritable. La société civile et les observateurs se montrent de plus en plus déçus par les échecs des sommets et conventions internationales supra-étatiques (Pape, 2023 ; Maljean-Dubois & Wemaëre, 2010, 2015ab). L’exemple du retrait des USA de l’accord de Paris sur le Climat en 2017, sur décision du président Donald Trump, illustre cette impuissance des États à privilégier le bien commun mondial.

En parallèle, les mécanismes d’élaboration et de pilotage des projets de coopération environnementale au Nord et au Sud sont parfois sources d’inégalités et d’ingérence environnementale (Blanchon et al., 2009 ; Karsenty, 2022). Cela entraîne des résistances et des conflits politiques et environnementaux, entravant la transition écologique.

Face à ces enjeux, il est essentiel de s’interroger sur les formes d’action et les mécanismes de coopération à mettre en place pour faire avancer la lutte commune pour la transition écologique. Comment dépasser les divergences et trouver un cadre commun d’action, dans une perspective de transition écologique, économique et sociétale ?

Ce projet de colloque vise à diagnostiquer les contraintes et les perspectives pour une transition écologique, économique et sociétale. Il ambitionne d’apporter une contribution aux réflexions et actions coopératives contre le dérèglement climatique, pour une protection durable de l’environnement.

1. OBJECTIF ET RÉSULTATS ATTENDUS

L’organisation de ce colloque a pour objectif de réunir les enseignants, chercheurs et acteurs de la coopération territoriale et internationale,  ainsi que la société civile, pour décrypter par un regard croisé les enjeux de la coopération internationale environnementale, en vue de diagnostiquer les contraintes et de dégager des solutions pragmatiques pour une véritable transition écologique, économique et sociétale.

2. AXES DE CONTRIBUTION

Le colloque sera fait de communications, de panels et d’ateliers de travail. Les principaux thèmes qui seront abordés sont les suivants :

• Axe 1 : Partie prenante et gouvernance environnementale : mécanisme, résistances, conflits et désaccords
• Axe 2 : Inégalités et coopération environnementale
• Axe 3 : Quels mécanismes de coopération pour une transition durable et juste ?

3. PROFILS DES PARTICIPANTS

Le colloque accorde une importance à la contribution à la mise en dialogue de la recherche et de membres ou organisations de la société civile. Ainsi, sont attendus à ce colloque :

• Des universitaires de différentes disciplines (philosophes, historiens, juristes, politologues, sociologues, anthropologues, ethnologues, économistes, chercheurs et techniciens de divers domaines) ;
• Des cadres, la société civile, les étudiants, les professeurs (des échelons autres que le supérieur) et autres personnes concernées ou intéressées.

Conférence des Nations Unies sur l’environnement, du 5 au 16 juin 1972, Stockholm

Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, du 3 au 14 juin 1992, Rio de Janeiro

Sommet mondial pour le développement durable, du 26 août au 4 septembre 2002, Johannesburg