La crise environnementale a donné lieu à des réactions normatives diverses de la part des législateurs français et européen. Il en découle une rapide évolution des règles du droit économique, source de tensions et d’incertitudes. Les organisations, en particulier les entreprises et, dans leur sillage, les organismes de normalisation, se retrouvent aujourd’hui confrontées à des défis éthiques et écologiques sans doute inédits, dans leur ampleur comme dans leur intensité.

Les organisations sont maintenant appelées au changement : elles doivent être transparentes, agir d’une manière éthiqueet sont de plus en plus contraintes à réparer les conséquences de leurs activités sur la Société et l’environnement.

Cette évolution entraîne des questions de normes, d’éthique, de traçabilité et de responsabilité, qui constituent le cœur des préoccupations juridiques et managériales contemporaines au niveau global.

Malgré la multiplication de textes novateurs, le droit positif peine à accompagner la dialectique entre besoin de protection de l’environnement et besoin de développement économique, en se bornant pour l’heure à proposer de nouveaux modes de régulation à l’efficacité incertaine. Cela est notamment lié au fait que la mise en application des textes échappe aux juristes, et repose essentiellement sur des mécanismes de sciences de gestion.