Nous proposons un contrat doctoral de droit privé pour un projet de recherche portant sur les territoires, les transitions durables et la résilience des communautés.

Ce projet pourra être orienté vers les sujets de thèse suivants :

Sujet 1 : « Gérer l’irréversible : le cas des polluants éternels PFAS dans la vallée de la chimie lyonnaise »

Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) sont des composés chimiques persistants, largement utilisés dans l’industrie, qui contaminent durablement l’environnement, en particulier dans la vallée de la chimie lyonnaise. Ces polluants « éternels » soulèvent d’importants enjeux pour la santé publique et l’écosystème local. Ce projet de thèse examine comment les acteurs du territoire gèrent ces défis à trois niveaux : (1) l’évaluation des impacts des activités industrielles, (2) les controverses sociétales sur la responsabilité des pollutions, (3) et la gouvernance des « communs négatifs » générés par la contamination des ressources collectives.

Le sujet est transversal aux différentes sciences de gestion. Selon l’angle choisi, il relève aussi de l’économie (gestion des communs), de la géographie (gestion d’un territoire), de la sociologie (gestion des controverses) et des sciences de l’environnement (gestion des impacts).

Sujet 2 : « Le retour des mines en France : ressources critiques, transition verte et controverses territoriales »

Les ressources critiques désignent des matériaux stratégiques indispensables à la transition énergétique (lithium, cobalt, terres rares), dont l’accès est jugé incertain. Leur extraction est aujourd’hui relancée en France à travers le « retour des mines », un mouvement porté par des ambitions de souveraineté industrielle et de transition verte. Ce sujet est hautement d’actualité à l’heure où des projets comme une mine de lithium dans l’Allier suscitent des débats intenses entre urgence climatique, impératif économique et acceptabilité sociale. La thèse explorera plusieurs axes : (1) l’analyse des controverses autour de projets miniers en zone rurale ou périurbaine ; (2) l’étude des récits de légitimation mobilisés par les industriels et les institutions (discours de durabilité, sécurité d’approvisionnement) ; (3) les enjeux de gouvernance multi-niveaux entre État, entreprises, collectivités et société civile ; (4) l’articulation entre reterritorialisation de l’extractivisme et justice environnementale.

Le sujet est transversal aux différentes sciences de gestion. Selon l’angle choisi, il relève aussi de l’économie (gestion des communs), de la géographie (gestion d’un territoire), de la sociologie (gestion des controverses) et des sciences de l’environnement (gestion des impacts).

Sujet 3 : « The role of ICH (Intangible Cultural Heritage) in strengthening societal wellbeing and community resilience »

Ce projet de doctorat explore le rôle multiforme du patrimoine culturel immatériel (PCI) dans la promotion du bien-être social et le renforcement de la résilience des communautés face aux défis mondiaux contemporains tels que le changement climatique, les migrations et les perturbations économiques. Cette recherche vise à examiner comment le PCI, à travers des pratiques telles que la narration, les rituels, les systèmes de connaissances traditionnelles et les coutumes communautaires, contribue au bien-être individuel et collectif.
Le projet étudiera les mécanismes économiques, sociaux et culturels par lesquels le PCI renforce la résilience émotionnelle, favorise l’attachement à la communauté et soutient la cohésion sociale. En associant des connaissances théoriques issues de l’économie culturelle, de la psychologie, de la sociologie et des études sur les catastrophes à un travail de terrain participatif, le projet fournira des preuves originales de la valeur du PCI dans la construction de sociétés résilientes. En collaboration avec les acteurs communautaires et d’autres partenaires du projet, le doctorant contribuera à l’élaboration d’approches politiques innovantes qui tirent parti du PCI pour un avenir inclusif et durable.

Ce projet de doctorat étudiera également comment le patrimoine culturel immatériel (PCI) contribue au bien-être social et renforce la résilience des communautés face aux défis socio-économiques et aux catastrophes naturelles. Il vise ainsi à :

• Explorer les dimensions économiques et socioculturelles à travers lesquelles le PCI favorise le bien-être.
• Comprendre le rôle du PCI dans le renforcement de la résilience émotionnelle, mentale et collective.
• Analyser comment les systèmes de connaissances traditionnelles et les pratiques communes contribuent à la préparation et au rétablissement des communautés en cas de catastrophe.
• Contribuer, par des résultats empiriques, à la cocréation de cadres politiques qui intègrent le PCI dans les stratégies de développement durable et de résilience aux catastrophes.

La méthodologie employée reposera sur les actions suivantes :

• Revue de la littérature sur les cadres de référence en matière de bien-être et de résilience dans les politiques culturelles.
• Études de cas sur les pratiques du PCI liées à la revitalisation économique, à la santé mentale et à la préparation aux catastrophes.
• Recherche mixte : enquêtes, expériences et expériences de choix discrets basées sur des bases de données existantes et des entretiens dans des communautés sélectionnées.
• Cartographie des contributions du PCI aux objectifs de développement durable (ODD) pertinents.

Activités complémentaires

Le doctorant sera également impliqué dans des activités complémentaires, notamment d’enseignement, au sein de BSB, qui n’excéderont pas 1/6ème du temps de travail, conformément aux dispositions légales en vigueur dans le cadre des contrats doctoraux de droit privé, et pourra disposer d’un budget de recherche.