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Accueil » Entreprendre par l’art : subjectivités, contextes et dynamiques collectives
Cette journée d’étude donnera lieu à un numéro spécial de la Revue Internationale PME, auquel les communications sélectionnées pourront être proposées, sans que ce numéro soit exclusivement réservé aux contributions issues de la journée.
Bien que le management puisse être qualifié d’art en raison de son caractère non itératif et créatif (Boettinger, 1975 ; Mintzberg, 2011), les relations entre les sphères artistique et managériale ont longtemps été perçues comme antagonistes, nourrissant des critiques réciproques (Bureau & Blonski, 2021 ; Chiapello, 1998). Pourtant, aujourd’hui, les figures de l’artiste et de l’entrepreneur tendent à converger, notamment à travers certaines pratiques partagées (Barrère & Santagata, 1999 ; Calas, 2023 ; Lindqvist, 2011). Cette évolution s’inscrit dans une relecture de l’entrepreneuriat, qui s’éloigne de la vision héroïque centrée sur la réussite individuelle, pour valoriser l’everyday entrepreneurship (Baker & Welter, 2020 ; Welter & Baker, 2021) et les formes d’entreprenance artistique comme quête existentielle, esthétique et sociale (Emin & Schieb-Bienfait, 2024). Ces approches mettent en exergue les initiatives portées au quotidien par des individus souvent marginalisés, qui mobilisent des ressources culturelles, sociales et émotionnelles pour créer de la valeur au sein de leurs communautés.
Dans ce contexte, l’art contemporain, et en particulier l’art urbain se révèle un terrain d’observation privilégié. En mobilisant l’espace public comme ressource artistique essentielle et vectrice de sens, indépendamment de la longévité des oeuvres (Riggle, 2010), il incarne des dynamiques nouvelles articulant création, engagement communautaire (Forman & Neal, 2012 ; Chang, 2005) et contraintes économiques liées à son insertion dans le marché de l’art ou les dispositifs institutionnels (Bengtsen, 2014). Confrontés à une précarité (Alper & Wassal, 2006 ; Comunian & England, 2020 ; Lingo & Tepper, 2013 ; Rose, 1994 ; Throsby, 1994) et une forte compétition où une minorité capte la majorité des ressources (Cowen, 2000 ; Franck & Cook, 1995), les artistes développent des formes de résilience et de collaboration révélatrices des tensions entre expression culturelle et impératifs du marché.
Dans un contexte d’incertitude croissante marqué par des crises économiques, sociales et environnementales, l’art contemporain ne se limite plus à une fonction esthétique (Camfield, 1987), il
devient un espace d’action, d’expérimentation et de réflexion (e.g., Rhythm 0, Marina Abramovic ; Tatlin’s whisper #6 (Havana version), Tania Bruguera ; Beyond Walls, Saype). Or, la littérature existante tend à aborder ces pratiques sous l’angle des logiques de marché ou celles des instances culturelles (e.g., Moureau & Sagot-Duvauroux, 2016 ; Radermecker & du Roy de Blicquy, 2013 ; Rodner & Thomson, 2013 ; Rouget & al., 1991) en négligeant les dimensions personnelle et contextuelle de l’artiste. Trop peu d’études interrogent le rapport que l’artiste entretient avec lui-même—son histoire, ses émotions, ses bifurcations de trajectoire—ainsi qu’avec la société, notamment à travers son engagement face aux grands enjeux contemporains. Ce décalage est d’autant plus notable que le contexte—économique, politique, sociétal ou environnemental—constitue une ressource artistique première, au coeur même du processus créatif (Ivanova, 2015).
Cette journée d’étude propose d’explorer les liens entre art contemporain et entrepreneuriat à l’aune de ces enjeux. Elle interrogera les dynamiques émotionnelles, narratives et collectives qui façonnent ces trajectoires, ainsi que leur rôle face aux défis contemporains.
En ce sens, nous invitons notamment à réfléchir aux questions suivantes :
Thématiques proposées :
Nous encourageons les contributions qui interrogent les réalités du quotidien entrepreneurial dans l’art contemporain.
Les propositions pourront notamment s’inscrire dans les axes suivants :
Cette journée d’étude donnera lieu à un numéro spécial de la Revue Internationale PME, auquel les communications sélectionnées pourront être proposées, sans que ce numéro soit exclusivement réservé aux contributions issues de la journée.
Membre de comité d’organisation
Membre du comité scientifique
Contribution de l’art contemporain aux Objectifs de Développement Durable.
Étude des tensions entre engagement artistique et récupération institutionnelle ou marchande.
Stratégies de résilience et d’adaptation des artistes face aux enjeux contemporains.
Analyses critiques et comparatives portant sur l’entrepreneuriat artistique
Les soumissions devront être transmises au format Word avant la date limite aux adresses suivantes : n.potier@parisnanterre.fr et c.barredy@parisnanterre.fr