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Accueil » Congrès annuel de l’Association Politiques & Management Publics – 22 et 23 juin 2026 (Bordeaux)
La soutenabilité : une boussole pour le management public ?
22 et 23 juin 2026
Pôle Universitaire de Sciences de Gestion
35 avenue Abadie, Bordeaux Bastide
L’action publique dans nos sociétés contemporaines est constamment sollicitée face à des défis globaux et locaux nombreux et variés : dérèglement climatique, raréfaction des ressources, instabilités géopolitiques, retard de la transition énergétique, endettement public non contrôlé, vieillissement démographique, transformation numérique accélérée, inégalités croissantes et questionnements démocratiques.
Dans ce contexte, la notion de soutenabilité publique émerge comme un objet de réflexion incontournable (Guthrie et al., 2010) qui ne se limite pas à la gestion de la rareté des ressources ou à la soutenabilité financière des États ; elle englobe des dimensions enchevêtrées multiples : écologiques, économiques, sociales, institutionnelles et démocratiques… Il est donc important de replacer la notion de soutenabilité dans un contexte à la fois économique, social et environnemental.
Le contexte économique d’abord est marqué par l’importance de la soutenabilité des finances publiques qui garantit que l’État peut assurer ses missions de services publics (santé, éducation, infrastructures…) et régaliennes (défense, sécurité…) sans menacer sa solvabilité ou mettre à contribution les générations futures. Si cette soutenabilité financière semble primordiale, il ne faut pas s’en contenter. La soutenabilité sociale consiste à s’assurer que les politiques publiques renforcent la cohésion sociale, l’inclusion et l’équité intergénérationnelle. Quant à la soutenabilité environnementale, elle implique de réduire l’empreinte carbone des politiques publiques (énergie, transports, mobilité, logement…), de préserver les ressources naturelles et la biodiversité. Elle permet de s’assurer que le secteur public joue un rôle moteur dans les transitions écologique et énergétique.
Les actions à mettre en œuvre sur ces trois contextes de soutenabilité impliquent transparence, redevabilité et participation citoyenne dans l’élaboration des politiques afin d’améliorer les mécanismes de gouvernance des organisations publiques.
La soutenabilité est entendue par l’Organisation internationale de normalisation (2012) comme « l’état du système global qui comprend des sous-systèmes environnementaux, sociaux et économiques, dans lequel les besoins du présent sont satisfaits sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs » (p.4). D’après Fiorino (2010), les « trois impératifs de la soutenabilité » sont :
Plus simplement, la soutenabilité peut être interprétée sous l’angle du Triple Bottom Line d’Elkington (2018) : Profit, People et Planet. La soutenabilité publique inclut sans devoir s’y limiter les enjeux budgétaires, à la fois financiers et d’endettement, tels que ceux évoqués par Biondi (2013) ou encore Dupas et al. (2013). La notion de soutenabilité s’intéresse aussi à l’économie, même si elle est alors génératrice de tensions – par exemple entre politiques publiques, développement local et environnement (Ansaloni & Fouilleux, 2008) -, puisque le développement économique territorial entre dans le champ du management public (Bastiège & Laré, 2021). Certaines politiques publiques peuvent même être délétères pour l’environnement (Sainteny, 2021). Il appartient alors à la gouvernance publique de gérer ces tensions, d’impliquer ses parties prenantes afin de recréer une forme de soutenabilité (Disterheft et al., 2015).
Le concept de soutenabilité n’en demeure pas moins difficile à évaluer, même s’il serait possible de le connecter aux enjeux de valeur (Chelimsky, 2014) et force est de constater qu’il est trop souvent limité à ses dimensions financière et budgétaire (Plaisance et Portal, 2025).
C’est pourquoi les communications sont appelées à traiter notamment des enjeux contemporains suivants :
La soutenabilité publique est par nature une problématique transversale qui dépasse les frontières disciplinaires. Le colloque est ouvert à tous les travaux issus des sciences sociales et humaines utilisés dans le cadre des approches de la chose publique qu’ils émanent d’universitaires ou de praticiens issus de différents horizons :
Les intentions de communication peuvent être :
1/ des papiers destinés à la publication sous forme d’articles (essais ou recherches empiriques) à des stades différents (cadre conceptuel, résultats préliminaires, recherche complète) ;
2/ des idées présentées sous forme de diaporamas, quel que soit leur degré d’avancement ;
3/ des posters qui seront commentés lors des intersessions.
Ces intentions d’une page maximum devront comprendre :
– objectif, approche et méthode
– apports théorique, managérial et/ou sociétal
– mots-clés (5 maximum) et références bibliographiques (5 maximum)
Elles comporteront l’indication de la spécialité scientifique ou praticienne de l’auteur, ses coordonnées, son institution de rattachement et, si c’est le cas, son laboratoire de recherche.
Date limite d’envoi des intentions (une page maximum) : 2 février 2026
Envoi via Sciences Conf : https://apmp2026.sciencesconf.org
Retours du conseil scientifique : 23 février 2026
Date limite d’envoi des articles complets (au format de la Revue Politiques & Management Public) : 1er juin 2026