Le questionnement général de ce projet de Thèse s’appuie sur l’hypothèse de l’existence d’un décalage entre l’offre d’exploitations à reprendre, issues pour la plupart d’une tradition familiale multigénérationnelle, et la demande des candidats à l’installation-création aux profils de plus en plus variés. Les travaux sont peu prolixes sur l’adéquation entre les besoins et attentes des nouveaux agriculteurs en termes d’actifs matériels et immatériels, de financement, de modèle d’affaires, d’adoption de système agroécologiques, de gestion des risques et ceux des agriculteurs prêts à céder leur exploitation. La question scientifique est celle de savoir quelle est la diversité des marchés de l’exploitation agricole afin de mieux comprendre la complexité des transactions qui s’opèrent au moment du changement d’agriculteur. Ce questionnement s’inscrit au croisement de l’économie de la production et de l’économie néo-institutionnelle. Il s’appuie par ailleurs sur les travaux de sciences de gestion qui traitent de l’entrepreneuriat. Ces cadres disciplinaires permettent d’apporter un regard original sur l’analyse des marchés de l’exploitation agricole. Outre les contributions scientifiques de ce travail de Thèse, les résultats produits ont également pour vocation d’apporter aux professionnels agricoles et aux décideurs publics des éclairages utiles pour modifier ou créer de nouvelles institutions visant à favoriser le renouvellement des générations et le maintien voire le développement de l’agriculture.