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La notion de capitalisme a été au cœur de nombreux débats d’économie et d’histoire économique au cours du XXe siècle. Elle a longtemps été associée à une notion de progrès, la recherche d’une forme d’accumulation correspondant à une amélioration considérable de la situation matérielle des humains au cours des deux derniers siècles. Mais le capitalisme correspond aussi à une imbrication entre cette recherche d’accumulation (ou dit plus simplement de profit) et une valorisation sociale de ces comportements. François et Lemercier (2021) notent ainsi : « dans ces sociétés où l’orientation vers le profit pour lui-même est centrale et largement légitimée, une tendance à l’accumulation de capital apparaît donc. Ces sociétés sont aussi très conflictuelles, précisément parce que tous peuvent y rechercher légitimement le profit ».
Les modalités de développement historique ont été nombreuses, et une économie de marché libre en semble la modalité la plus évidente. Dans ce cadre, le poids des entreprises dans le capitalisme libéral a été primordial et cet appel est une invitation à en rendre compte. Néanmoins, d’autres modalités ont existé comme celles mêlant intervention de l’État et économie de marché (du colbertisme à l’économie planifiée de l’après 1945) ou encore dans les ex-pays communistes avec un capitalisme d’État.
L’effondrement d’une grande partie des pays communistes à la fin des années 1980 et au début des années 1990 et l’expansion économique liée à la mondialisation ont contribué à faire disparaître les débats autour du capitalisme. La question environnementale a contribué à en faire naître de nouveaux (Worster 1990). Dans la suite de l’hypothèse de l’anthropocène avancée par Crutzen, l’idée d’une responsabilité particulière de l’activité économique capitaliste et donc des entreprises dans les bouleversements environnementaux a contribué au développement d’une notion spécifique, le capitalocène (Caffentzis 1980/2013, Burkett 1999, Altvater 2006, Weissenbacher 2009, Bonneuil and Fressoz 2013, Moore 2017). Dans une perspective critique, ces travaux soulignent la responsabilité du capitalisme dans la destruction de l’environnement. Ils ouvrent ici une première perspective de cet appel, celui de documenter l’impact historique d’entreprises capitalistes sur l’environnement, invitant à des approches mêlant histoire économique et histoire environnementale. Cet appel est aussi une invitation à proposer des exemples historiques montrant comment le développement d’entreprises ou d’activités capitalistiques a pu avoir un impact environnemental positif.