La notion d’employeurabilité interroge la capacité des entreprises et des associations à être de bons employeurs et à créer de l’emploi durablement. Ce néologisme est calqué sur celui d’employabilité, qui est la capacité du travailleur à se maintenir en emploi ou à retrouver un emploi (Dietrich, 2018).

Les enjeux sont nombreux, allant de l’efficacité opérationnelle à l’équilibre du marché du travail. Ces défis sont exacerbés dans le contexte actuel, marqué par une économie française en déclin, qui pourrait entraîner une hausse du chômage et une réduction des marges de manœuvre des entreprises en matière de responsabilité sociale.

Principalement portée par le milieu associatif (Duclos, 2007/2018; Pacte Civique, 2020; Solidarité Nouvelle face au Chômage, 2022; Fédération des acteurs de la solidarité, 2023) et syndical (Fretel, 2012; Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire, 2022), l’idée d’employeurabilité a influencé certaines politiques publiques de l’emploi (Rapport Borello, 2018 sur l’inclusion par l’emploi; Rapport Guilluy, 2023 de préfiguration de France Travail).

Dans le milieu académique, la notion d’employeurabilité, introduite par Peretti (2015) dans le Dictionnaire des Ressources Humaines, a été peu explorée (Loufrani-Fedida et Saint-Germes, 2015/2018; Urasadettan et Schmidt, 2020/2023; Béraud et Higelé, 2020; Faure, 2023).