L’audit social représente depuis 50 ans un champ essentiel dans les sciences de gestion. Les outils qu’il déploie se focalisent plus sur les pratiques sociales au sens large que sur d’autres processus. C’est ainsi que ces outils proposent de mesurer la qualité sociale de l’entreprise afin de prévenir des risques individuels et collectifs et d’identifier de la valeur ajoutée (Igalens & Peretti, 2016). Cette année, en plus des thèmes classiques, nous avons décidé de mettre l’accent de cette 26ème Université de printemps de l’Audit Social sur la question de la soutenabilité (Igalens, 2023).

La durabilité d’une entreprise se définit par sa capacité à maintenir ses activités sur le long terme tout en préservant les ressources naturelles et en ayant un impact positif sur la société. Les quatre piliers traditionnels de la RSE – économie, environnement, social et gouvernance – soutiennent la durabilité. Pour nombre d’entreprises, il convient à la fois de développer des modèles d’affaires durables et résilients, de réduire l’empreinte écologique (émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau et d’énergie, déchets, etc.), de respecter les droits humains et de promouvoir des conditions de travail décentes, d’assurer la santé, la sécurité et le bien-être des employés et enfin d’impliquer les parties prenantes (employés, clients, fournisseurs, etc.) dans la démarche.

Une entreprise durable (ou soutenable) doit désormais concilier performance économique, protection de l’environnement et responsabilité sociale, dans une approche d’amélioration continue et de long terme.